Par le Professeur Jean-Louis Lamarque,
Président-fondateur d’ARCOPRED
C’est en 2009 que je terminais le rapport sur le vieillissement. Il m’avait été confié par le Conseil Economique et Social Environnemental Régional en tant que membre qualifié et doyen d’âge. Une référence qui ne rassure que certains. La collaboration étroite avec tous les acteurs et auteurs d’études récentes et anciennes portant sur la longévité de la population et, plus particulièrement avec l’INSEE, m’amenèrent aux constatations suivantes :
- Première bonne nouvelle : la longévité allait croître considérablement – 3 mois de plus par an – plus de 83 ans pour les femmes et 76 ans pour les hommes.
- Deuxième bonne nouvelle : plus du tiers de la population est âgée en Languedoc-Roussillon, ce qui est très stimulant pour les politiques électorales. Encore un effort.
- Troisième bonne nouvelle : plus de 87 % de la population âgée n’a pas de dépendances. Après 80 ans, trois sur quatre n’en ont pas. Ceci va à l’encontre des opinions répandues et des cris de désespoir de ceux qui ont en charge leur état de santé.
Il faut changer l’abord du problème.
Si le nombre de Personnes Agées augmente, il faut que cette vie gagnée le soit dans la qualité.
La majorité étant bien portante, il faut l’empêcher d’être malade trop tôt, et diminuer le nombre, la gravité, la précocité des dépendances.
Distribuer à tous, la connaissance et le savoir nécessaires pour obtenir les bénéfices de la Prévention et du Dépistage.
C’est le rôle de la Prévention et du Dépistage, c’est ce que j’ai baptisé en toute modestie « La Santé des Bien-Portants » et la mettre volontairement à un niveau différent de la santé des malades déclarés, traités et suivis.
Aujourd’hui, c’est par ARCOPRED que nous allons distribuer à tous, la connaissance et le savoir nécessaires pour obtenir les bénéfices de la Prévention et du Dépistage. Ce dernier ne s’adresse pas seulement au cancer, comme certains le croient ou veulent le faire croire, il s’adresse à toutes les maladies qui doivent être prises très tôt en compte pour avoir un meilleur résultat thérapeutique, des séquelles minimes, voire inexistantes : diabète, ostéoporose, maladies cardiovasculaires, troubles cognitifs, maladies ostéo-articulaires et bien d’autres bénéficient largement du système.
Je voudrais souligner ce qui est connu de tous les médecins d’aujourd’hui mais déjà des anciens, Egyptiens, Juifs, Grecs, Arabes et ceux de notre Moyen-âge comme Arnaud de Villeneuve, grand Montpelliérain et Catalan, la manière de se nourrir est capitale pour la santé de l’homme.
La longévité d’aujourd’hui est due, en grande partie, à ce qui s’est passé dans la deuxième partie du vingtième siècle. Progrès sociaux, protection accrue, travail moins pénible, nourriture en suffisance et en qualité, distribution normalisée et plus équitable, souci constant d’équilibre entre les valeurs nutritionnelles et le souci de protection sanitaire. Certains grands de la distribution ont pleinement compris et anticipé ces problèmes.
Tout ne va pas si mal en France, loin de là. L’espoir est Devant. Le message est rassurant, clair, presque joyeux puisque c’est d’une vie heureuse dont on veut parler. Il suffit de se prendre en charge soi-même.
Un effort simple. Comprendre pour Apprendre à bien vivre. C’est la « Santé des Bien-Portants », Prévention et Dépistage.