La crise sanitaire actuelle nous a d’abord sensibilisé aux situations de détresse que certaines personnes fragiles à proximité de nous ont vécu. Cependant, sur la durée, elle a mis à mal beaucoup d’associations, dont des membres bénévoles étaient, soit directement impactés par la Covid, soit trop fragiles pour maintenir leur action. A ce jour, beaucoup d’associations sont à la recherche de bénévoles pour assurer leur mission. En témoigne la multiplication des plateformes pour s’inscrire comme bénévole ou demandeur de bénévole.
Que seraient nos multiples associations en France sans les bénévoles qui en assurent le fonctionnement ? 12 à 14 millions de français (un français sur quatre) sont engagés, et pour 90% d’entre eux dans un peu plus d’un million d’associations.
Être bénévole, c’est mettre au service des autres, son temps, son énergie, ses ressources et ses compétences, et cela sans compensation financière, dans un élan de générosité. On est volontaire pour donner, en fonction de ses possibilités. Le bénévolat engage.
« Donner est plus doux que recevoir » a écrit Ernest Renan.
La motivation pour être bénévole est le désir d’être utile, pour la collectivité ou pour l’autre en difficulté. Ainsi le bénévolat rend attentif aux besoins d’une société où nous ne sommes pas tous égaux. Il nous rapproche de l’autre, favorise l’initiative, la créativité et active le sens des responsabilités dans un travail d’équipe. Il est aussi facteur d’intégration sociale, valorise et stimule notre estime de soi en nous rappelant que quelqu’un compte sur nous. Le bénévole donne mais reçoit beaucoup selon le principe du don et du contre-don.
Vers quel bénévolat s’orienter ? Avant tout vers ce qui nous attire, vers ce qui nous convient, vers ce en quoi nous croyons, qu’il s’agisse du monde de l’humanitaire, de la santé, de l’action sociale, de la culture, du monde du sport, de la défense des droits des citoyens, de la défense de l’environnement, de l’éducation, du monde politique….
Chaque forme de bénévolat a son éthique, avant tout le respect d’un engagement. On attend aussi du bénévole des qualités de respect de l’autre, d’empathie. Il doit aimer réfléchir et agir en d’équipe, dans un objectif partagé.
Le bénévolat contribue au bien vieillir dans toutes ses dimensions, surtout sur le plan psychologique et social. Des jeunes s’engagent et beaucoup de retraités, des séniors parfois jusque tard dans leur vie. Peut-on dire qu’il n’y a pas d’âge pour faire du bénévolat ?
Dr Denise Strubel